Samedi matin, 10h45. Quelques personnes font déjà la queue devant Burgers Never Say Die, visiblement tous favorables à l’idée d’avaler un cheeseburger au petit-déjeuner. A quinze minutes de l’ouverture, l’attente qui s’annonce paraît tout à fait décente comparée à la folie des débuts, quand le projet de Shawn Nee n’en était qu’au stade du pop-up. L’excitation est tout de même palpable, surtout pour ceux qui viennent pour la première fois à Burgers Never Say Die et qui se demandent s’ils devraient vraiment en prendre deux, comme suggéré en majuscules sur le comptoir. Quand enfin ils mordent dans le burger, l’expression sur leur visage change. Certains ouvrent de grands yeux puis restent là un moment sans rien dire. D’autres lèvent les yeux au ciel tout en continuant de manger – mais ils ralentissent, concentrés. C’est un peu comme si leur cerveau s’était mis à fondre, en même temps que le burger dans leur bouche. Il se pourrait bien que nous ayons trouvé Le Cheeseburger. D’ailleurs il n’y en a qu’un sur le menu, le « regular », qui a l’avantage d’être double. La recette est simple : pas de sauce secrète, pas de salade inutile, pas d’extra. Juste l’essence de ce qui fait un cheeseburger : boeuf, fromage, pickles, oignons, ketchup, moutarde, bun. Le combo pickles-oignons-ketchup-moutarde est assez proche en goût de celui qu’on trouve dans un cheeseburger McDonald’s, mais l’ensemble n’a rien à voir. Les deux steaks sont violemment écrasés contre le grill, jusqu’à devenir tous plats, et ressortent de l’opération légèrement croustillants. Il est fort probable qu’une quantité déraisonnable de gras aide à leur cuisson, ainsi qu’à celle du bun. A la dégustation, c’est comme si tous les ingrédients ne faisaient plus qu’un, fondus les uns dans les autres. Si vous en prenez deux, envisagez tout de même de sauter le déjeuner.
Style : Street food
Adresse : 2388 Glendale Blvd Unit A, Los Angeles, CA 90039 (Silverlake)
Horaires : Mardi-Jeudi 12h-19h30, Vendredi-Samedi 11h-minuit
Prix : Burgers $7.25, Frites $3.50
Réservations : Sans réservation
Cet article a été rédigé par Laura Piron, chroniqueur de In The Loup