Pizzeria Mozza

Pizzeria Mozza ne sert peut-être pas les meilleures pizzas de Los Angeles, mais elle s’y attelle. La pâte est fine, mais légèrement plus épaisse que l’idéal napolitain. Elle est irrégulière comme il faut, ce qui lui permet d’être plus croustillante, presque brûlée, par endroits, et plus moelleuse, comme une calzone, par d’autres. Nancy Silverton, la cheffe star qui a donné naissance à Osteria Mozza et Chi Spacca, a une obsession pour la pâte : elle y insère de la farine de seigle, et laisse reposer le tout 36 heures durant. La pizza bianca (immaculée et recouverte d’un mélange fontina / mozzarella et quelques feuilles de sauge) se dispute la vedette avec celle au fromage de chèvre, poireaux, oignons nouveaux et bacon. Les antipasti, quoique irréguliers sur le prix, valent le détour : beignets de fleur de courgette à la ricotta, chou-fleur frit à l’aïoli, moelle au four… C’est peu probable, mais s’il vous reste de l’appétit, le butterscotch budino est un best-seller, avec une sacrée ration de caramel au beurre salé. On applaudit la carte des vins, qui favorise les petits vins italiens et ne présente pas un seul Chianti ou Barolo. Et on a gardé le meilleur pour la faim : au déjeuner, la combo pizza+vin+dessert ne coûte que 30 dollars au bar…